Un gouvernement vert mettrait en place un moratoire sur la fracturation hydraulique

28 AOÛT 2010

Pour publication immédiate

Selon Jack MacDougall, chef du parti vert, un gouvernement vert placerait un moratoire sur la fracturation hydraulique jusqu'à ce que des régulations et des mesures de sécurité appropriées soient mises en place.

La fracturation hydraulique est une procédure technologique employée par les industries de gaz et de pétrole afin d'extraire le gaz naturel retrouvé dans de la roche nommée schiste. Cette sorte de formation rocheuse est retrouvée dans les profondeurs de la terre. La fracturation implique que l'on doit pomper des millions de litres d'eau douce sous haute pression dans un puits creusé dans la roche schiste. L'eau est saturée de millions de kilogrammes de produits chimiques toxiques tels le benzène et le diesel. Cette soupe toxique pressurisée fait en sorte que le schiste se fracture et que le gaz soit relâché de millions de cavités dispersées à travers du schiste. Le gaz est ensuite vendu par l'industrie et le gouvernement profite des redevances.

« Tout ce qui se tient entre la destruction permanente des sources d'eau potable d'une communauté et les fluides toxiques est une mince gaine faite de couches de métal, mise dans le puits qui traverse la nappe phréatique, » dit MacDougall.

Il est estimé que la fracturation cause plus de 1 000 cas de contamination de l’eau souterraine aux États-Unis et dans l’Ouest canadien, continue MacDougall, selon Kate Sinding, procuratrice du conseil Natural Resources Defence Council, basé à New York. Lors d’une réunion à Penobsquis le 16 juin, Sinding attribua la contamination de l’eau souterraine à des mesures de sécurité inadéquates et aux employés des organismes de réglementation.

« En voyant l’approche du gouvernement envers les gens de Penobsquis qui ont perdu leur source d’eau, nous avons raison de douter des mesures de sécurité, » dit Roy MacMullin, critique d’énergie pour le Parti Vert. Le département de l’environnement du Nouveau-Brunswick n’a pas mis en place des régulations spécifiques à cette industrie.

« Malgré ces inquiétudes, l’industrie du gaz de schiste au Nouveau-Brunswick continue à avancer à pleine vitesse, » dit MacMullin. Un puits est présentement en train d’être creusé dans la région d’Elgin. La fracturation est projetée pour le mois de septembre. Une autre compagnie explore une région d’un million d’hectares  de la côte Est à la frontière du Maine, avec l’autorisation pour une fracturation près de Shédiac.

Alors que Sinding admet qu’il y a plusieurs endroits où rien ne s’est produit comme résultat de la fracturation, il y a plusieurs exemples d’accidents. Par exemple, à Dimock, une communauté en Pennsylvanie de la grandeur d’Atholville, un des tuyaux de métal censés protéger l’aquifère s’est brisé sous la force des liquides pressurisés et la soupe toxique s’est déversée dans l’eau souterraine de la communauté.

MacDougall déclare : « Une fois que l’eau souterraine est contaminée, elle est détruite. C’est une ressource non renouvelable. La plupart des Néo-Brunswickois dépendent de l’eau souterraine comme leur source d’eau potable. Considérant ce qui est en jeu ici, c’est complètement insensé que le gouvernement du Nouveau-Brunswick nous utilise ainsi, nos enfants et nos petits-enfants, comme cobayes. »