Le chef des Verts « flatté » par les compliments de la politique conservatrice
29 AOÛT 2010
Le chef du Parti vert, Jack MacDougall rappelle que l'annonce du chef conservateur David Alward qu'il renverserait les réductions d'impôt accordées l'an dernier aux plus riches Néobrunswickois par les libéraux était un « compliment. » M. Alward était manifestement à court d'idées pour sa politique fiscale, alors il est venu emprunter des idées aux Verts. Cela démontre que les anciens partis politiques écoutent. Nous aimons ce type de perspicacité.
En effet, le Parti vert a dénoncé l'entière réforme des impôts approuvée par l'Assemblée législative, qui accordait aux contribuables les plus fortunés et aux principales compagnies d'importantes réductions d'impôts, la considérant comme étant fiscalement irresponsable. Et à la fois les conservateurs et les NPD ont appuyé ces réductions d'impôt décrétées en 2009 pour entrer en vigueur dans les budgets de 2010-2012. Quand ces réductions seront pleinement en vigueur, elles représenteront 400 millions de dollars de moins d'entrées dans les coffres de la province et ce chaque année qui suivra.
Notre position a été rendue publique il y a plusieurs mois. J'ai parlé contre les réductions lors de plusieurs débats politiques sur les ondes de la CBC où tous les partis étaient représentés. La position du parti a même fait l'entête du Telegraph Journal suite à une séance de 2 heures avec le comité de rédaction du journal. Les autres partis n'ont eu rien à dire à ce propos. Alors maintenant qu'on lance le défi aux conservateurs de résoudre les problèmes de déficit structurel que les libéraux ont créés, ils fouillent du côté du Parti vert pour trouver des solutions. »
Mais le problème avec la position des conservateurs c'est la timidité de leur version de la position du Parti vert. En visant les très riches, ceux qui font plus que 450 000 $ par année, les conservateurs recherchent une réaction positive des électeurs, mais cela ne suffit pas pour éliminer le déficit structurel du Nouveau-Brunswick. Le Parti vert renverserait tout simplement l'entière réforme législative des impôts et rétablirait les revenus de 400 $ millions d'ici 2012.
Les Verts renverseraient aussi les réductions d'impôt aux entreprises. Leur taux est passé de 24 % à 11 % en 2010, et continuera de baisser jusqu'à 8 % d'ici 2012 et plus tard jusqu'à 5 %. Couper de façon spectaculaire les revenus alors que les couts augmentent, c'est simplement irresponsable. Cela transfère le fardeau des services publics d'une façon disproportionnée sur les épaules des contribuables les moins fortunés, cela crée un plus grand écart entre les riches et les pauvres et cela crée aussi un déficit structurel. Le plan des conservateurs est conçu pour plaire durant le temps des élections, mais pas pour résoudre le problème, » conclut MacDougall.
Information supplémentaire
En 2009, les libéraux ont fait passer une loi pour réunir les anciennes quatre tranches d'imposition en deux seulement, déplaçant ainsi notre système d'impôt vers un même taux d'imposition pour tous. Les économistes appellent un taux d'imposition plat, c'est-à-dire un même taux d'imposition pour tous, « un taux régressif » parce qu'il fait payer les contribuables les plus riches presque la même proportion de leur revenu total en impôt que les contribuables les moins fortunés, bien que les plus riches possèdent des niveaux de revenus disponibles ou discrétionnaires beaucoup plus élevés.
Le système à quatre tranches d'imposition, chaque tranche ayant un taux d'impôt plus élevé, s'appelle un système à « taux progressif. Le principe qui soutient les systèmes d'imposition progressifs est que ceux qui ont des revenus plus élevés peuvent contribuer une plus grande partie de leurs revenus parce qu'ils possèdent plus de revenus disponibles. L'imposition progressive est le principal moyen de distribuer la richesse dans les sociétés démocratiques, où ceux qui en ont les moyens contribuent le plus au bienêtre public. Ceci contribue aussi à maintenir l'écart entre les riches et les pauvres relativement stable. Lorsque cet écart s'accroit, la société devient stratifiée et les relations sociales deviennent tendues.
Le système plat est le préféré des économistes qui croient à la théorie que des taux d'imposition bas pour les riches et les entreprises sont une façon de stimuler les investissements et la croissance économique. Pourtant, il a déjà été démontré que « les économies de la diffusion » prive les services publics des revenus d'imposition, dégradant ainsi l'éducation publique, les services sociaux et de santé, et les conditions de vie des familles les plus pauvres. Ce type d'économie crée aussi d'importantes différences entre les riches et les pauvres, où les styles de vie à consommation extrêmement élevée laissent les empreintes écologiques les plus importantes.
En 2009, un certain nombre d'économistes du Nouveau-Brunswick trouvant trop régressives les réformes des politiques fiscales des libéraux ont publié une déclaration publique qui dénonce la mauvaise direction donnée à leurs politiques fiscales.
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