La nouvelle instance pour défendre les femmes doit être autonome et pourvue de ressources
31 MAI 2013
Le Parti vert demande que la nouvelle instance gouvernementale qui sera annoncée aujourd’hui soit autonome et pourvue de suffisamment de ressources pour remplir son mandat.
Ayesha Ali, le défenseur du statut de la femme affirme : « Les inégalités subies par les femmes au Nouveau-Brunswick ne peuvent être remédiées sans une intervention stratégique dans un nombre de domaines, dont l’équité salariale, l’accès aux soins des enfants, la violence domestique et les assauts sexuels. L’allocation de fonds adéquats pour résoudre tous ces problèmes doit être une priorité pour toute instance sur les enjeux des femmes, » selon madame Ali.
« Cette nouvelle instance pour s’occuper des droits des femmes doit avoir l’indépendance et la liberté de dépenser ses fonds, pour choisir son personnel, pour établir son programme et pour s’exprimer publiquement, » ajoute Coon, chef du Parti vert. « C’est la relation que cette entité établira avec les femmes qui lui donnera sa légitimité et sa valeur, c’est pourquoi elle ne peut pas être créée pour interagir exclusivement avec l’administration, » explique Coon.
Le Parti vert veut que la ministre de la Justice Marie-Claude Blais s’occupe des questions suivantes :
- Qui fera la sélection finale des membres de cette instance et quels seront les critères de sélection?
- Est-ce que cette instance se rapportera à l’Assemblée législative?
- Est-ce qu’elle sera indépendante avec le mandat de s’adresser directement à la population et aux médias?
- Est-ce que son mandat et son indépendance seront protégés par la loi?
- Est-ce qu’elle contrôlera son budget, emploiera son propre personnel et établira son programme?
- Sera-t-elle capable de faire des rencontres sans l’administration ou un représentant du ministre?
- Sera-t-elle capable d’organiser des évènements publics et de consulter la population?
En moyenne au Nouveau-Brunswick les femmes gagnent 82 cents pour chaque dollar accordé à leurs collègues masculins. De plus, les emplois féminins comparés aux emplois masculins comparables sont souvent sous-payés. Non seulement ces inégalités appauvrissent les femmes, mais elles peuvent avoir des conséquences dramatiques dans les relations abusives dans lesquelles les inégalités de salaires contribuent à la dépendance des femmes envers leurs agresseurs.
Depuis 2010, les espaces de garde pour les enfants ne satisfont que 21 % des enfants de 12 ans ou moins. Cette situation nuit économiquement au Nouveau-Brunswick parce que plusieurs femmes n’ont pas l’occasion de travailler.
Selon les rapports d’incidents de la police, le défenseur des femmes du Parti vert rappelle que le Nouveau-Brunswick abrite deux des cinq villes canadiennes ayant les taux les plus élevés d’assauts sexuels, soit Saint-Jean et Fredericton.
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