Droits civils et égalité des droits

a.       Droits des femmes

Une administration verte:

  • adopterait une approche féministe intersectionnelle qui vise à déconstruire et à éliminer le patriarcat et tous ses systèmes d’oppression et reconnaitrait toutes les femmes dans leur pluralité et leur diversité;
  • adopterait des mesures pour favoriser et soutenir activement les réflexions et les apprentissages individuels et collectifs. Ceci inclurait l’adoption dans le cursus académique, et ce dès le secondaire des cours d’histoire sur le féminisme et sur l’égalité des genres, mettre en place des forums de discussions et des outils publicitaires favorisant la conscientisation sociale au niveau de l’égalité des genres et lutter contre les connotations négatives du mot féminisme;
  • mettrait en œuvre des politiques et des moyens concrets visant la transformation des rôles sociaux sexués, notamment en éliminant les images et les publicités dégradantes envers les femmes qui contribuent à normaliser les stéréotypes, les violences sexuelles et les abus de pouvoir;
  • promouvrait l’égalité des genres ainsi que la responsabilité du partage équitable des tâches domestiques et des rôles parentaux;
  • mettraient en place des programmes d’éducation sexuelle dans les écoles afin de transmettre des informations justes et une vision positive de la sexualité. Ceci inclurait l’explication aux jeunes ce qu’est le consentement à travers de guide pratique, de pièces de théâtres et autres outils d’apprentissage; et
  • financerait adéquatement les mesures, les programmes et les politiques visant à éduquer et conscientiser la population sur l’égalité des genres.

Il est important d’identifier, de reconnaitre publiquement et de combattre la culture du viol « rape culture » afin de créer un changement profond et durable dans les relations entre les individus d’une société. Une administration verte :

  • inclurait toutes les instances concernées, incluant la direction des universités, les associations étudiantes, les différents syndicats, ainsi que les organismes communautaires à changer la culture de viol; assurait que les organismes d’intervention auprès des victimes d’agression sexuelle reçoivent l’argent et de ressources adéquates; encouragerait les universités et les écoles de mettre en place des sessions d’information sur le consentement;
  • s’assurerait que les policiers et le personnel de Premiers soins sont formés adéquatement pour intervenir dans les situations de crises.  Ceci inclurait des mesures de soutien pour les survivantes, un mécanisme de plaintes, un processus d’enquête impartial, l’accès à des mesures intérimaires, etc. Ces mesures centreraient sur les droits et les besoins des survivantes;
  • mettrait en place en collaboration avec les organismes partenaires des publicités de conscientisation sociale contre la culture de la viole; et
  • mettrait sur pied une Stratégie gouvernementale pour prévenir et contrer les violences sexuelles.

Pour favoriser l’accès des femmes à des emplois de qualité qui leur permettent de vivre dignement et pour réduire les écarts de rémunération en vue de les éliminer, une administration verte :

  • reverrait toutes les lois et règlements portant sur le travail pour y porter une attention à la situation particulière des femmes;
  • instaurerait des mesures pour contrer toute forme de discrimination;
  • favoriserait l’accès à la syndicalisation, particulièrement dans les secteurs des services où les emplois sont occupés très majoritairement par des femmes; et
  • reconnaitrait le principe du plafond de verre autant dans les secteurs privés que publics pour empêcher les femmes d’accéder à des rôles de gestion ou de gouvernance important ou encore de ne pas être rémunéré à la juste valeur de leur travail et mettrait en place des mesures pour sensibiliser et prévenir ses tactiques.

L’autonomie économique des femmes est nécessaire afin d’atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes. Il est donc primordial de reconnaitre le réel travail fait par les femmes à la maison et auprès des enfants. Une administration verte reconnaitrait le travail des femmes à la maison et auprès de leurs enfants en contribuant aux régimes de retraite pour les femmes.

Les femmes immigrantes et réfugiées sont assujetties à subir plus de violences que celles qui sont nées au Canada. Il faut donc s’assurer qu’elles jouissent pleinement de leurs droits fondamentaux et qu’elles soient protégées contre la violence et l’exploitation par diverses mesures.  À ces fins, une administration verte :

  • s’assurerait que les femmes immigrantes reçoivent dès leur arrivée, autant que possible dans leur langue maternelle, toutes les informations relatives aux droits de l’homme, les mécanismes et les ressources voués à la protection contre la violence à l’égard des femmes et les lois sur le droit du travail;
  • financerait des programmes de reconnaissance et de valorisation des compétences et de l’expérience de travail acquise par les femmes immigrantes afin de faciliter leur insertion professionnelle, notamment par l’accès à des stages rémunérés et du mentorat;
  • prévoirait des mécanismes facilitant l’accès aux études ou à la formation;
  • offrirait des services de gardes dans les centres culturels et dans les écoles professionnelles;
  • instaurerait des programmes de sensibilisation et des formations destinées aux entreprises, notamment aux gestionnaires, pour comprendre les différentes réalités culturelles;
  • instaurerait, dans les services sociaux et éducatifs, des programmes à l’intention des personnes immigrantes, tenant compte des différences culturelles;
  • intègrerait dans les politiques de lutte contre la violence à l’égard des femmes, des mesures spéciales concernant les femmes immigrantes, en particulier les femmes en situation de vulnérabilité;
  • adopterait des mesures destinées à favoriser l’insertion des femmes immigrantes et soutenir les initiatives pour leur démarginalisation ; et
  • soutiendrait les initiatives visant à promouvoir la participation politique des femmes immigrantes.

Le Parti vert reconnait les traumatismes laissés par le colonialisme et les oppressions historiques vécues encore aujourd’hui par les peuples autochtones et s’engage à travailler de concert avec les femmes autochtones contre la discrimination, la violence et l’exclusion à leur égard.  Une administration verte :

  • mettrait en place de mesures pour éliminer la pauvreté chez les peuples autochtones;
  • mettrait en place de mesures pour lutter contre les préjugés colonialistes, sexistes et racistes à l’égard des femmes autochtones dans le but de les éliminer;
  • mettrait en place de mesures pour encourager les employeurs à employer des femmes autochtones afin de leur assurer une indépendance financière, et ce, partout où elles se trouvent au Nouveau-Brunswick;
  • prendrait en compte effectivement les besoins spécifiques en sécurité des femmes autochtones dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de sécurité et de protection des femmes par l’instauration des mesures visant entre autres à élucider et à mettre fin aux assassinats et disparitions de femmes autochtones;
  • assurerait que le corps de police et les intervenants de première ligne soient mieux formés pour répondre aux appels d’abus et de violence sexuelle.

Malgré une augmentation du pourcentage de femmes en politique la parité n’est pas atteinte. Une administration verte :

  • réformerait du mode de scrutin uninominal majoritaire à un tour à un qui favoriserait une forte représentation de femmes;
  • assurerait la conciliation famille-travail pour les femmes en politiques, notamment en ce qui a trait au remplacement dans un contexte de congé de maternité; et
  • adopterait des mesures incitatives particulières s’adressant aux femmes des groupes sous-représentés afin de faciliter leur participation à la vie citoyenne à tous les paliers.

b.      Bilinguisme officiel

Le respect et la protection des deux langues officielles du Nouveau-Brunswick sont des caractéristiques distinctives de notre province.  De même, le respect des nations aborigènes exige que leurs coutumes soient protégées.  Une administration verte :

  • rétablirait et renforcerait l’intégrité de la dualité et de l’égalité des deux langues officielles des collectivités en soins de santé, en éducation, en offres de services et à la direction des institutions;
  • encouragerait la reconnaissance, la protection et la promotion des langues et des coutumes des aborigènes au Nouveau-Brunswick; et
  • ferait pression sur l’administration fédérale pour qu’elle finance progressivement une année à la fois les cours d’immersion en langues indigènes pour les enfants des Premières nations, et appuierait la formation des enseignants en immersion pour que le programme soit offert adéquatement.

c.       Relations avec les Premières nations

À titre de Premières nations de ce territoire, les nations Passamaquoddy, Wolastoqiyik et Mi’kmaq ont signé des Traités de paix et d’amitié avec les nations coloniales européennes.  Ces traités ont établi une base légale pour les relations entre la province du Nouveau-Brunswick et les peuples des Premières nations.  Toutefois, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Nouveau-Brunswick n’ont pas pleinement reconnu et respecté ces traités historiques.  Une administration verte reconnaitrait, respecterait et mettrait en œuvre les traités signés avec les Premières nations comme base légale pour les relations entre la province du Nouveau-Brunswick et les peuples des Premières nations.

d.      Autonomisation des ainés

Une administration verte :

  • encouragerait et permettrait aux gens de rester physiquement et mentalement actifs durant leur retraite.  Les exemples incluent : des mesures incitatives pour permettre aux employeurs de reconnaitre et de prendre avantage de l’expérience et des habiletés de leurs employés de longue date en leur offrant la possibilité de travail à temps partiel durant une période prolongée, en faisant connaitre les occasions de bénévolat et de récréation;
  • étendrait les initiatives de collectivités « favorables aux ainés » afin d’inclure toutes les collectivités du Nouveau-Brunswick; et
  • reconnaitrait qu’une politique pour les ainés devrait être écrite en consultation avec les ainés, et lorsque possible, par les ainés pour refléter leurs priorités.