Vivons comme en 2008 pour éliminer le déficit

Blaine Higgs, ministre des Finances, semble utiliser le déficit comme excuse pour restreindre les interventions du gouvernement et réduire les services à la population. On ne peut arriver qu’à cette conclusion puisqu’en exigeant simplement les impôts payés en 2008, nous pourrions à peu près mettre fin au déficit actuel. Mais à la place, le ministre Higgs préfère couper dans les soins de santé et d’éducation ainsi que dans les services sociaux dignes de mendiants, en prétendant équilibrer le gouvernement. Ce ministre continue de se comporter comme si nous avions un problème de dépenses alors qu’en réalité c’est un problème de revenus qui nous accable.

C’est la décision des Libéraux de réduire dans leur budget de 2009 les impôts chargés aux mieux nantis qui est à l’origine de notre problème de revenus. Leur plan était de réduire les revenus de 325 millions de dollars dans le budget de l’an dernier; ils supposaient naïvement que ces réductions d’impôts entraineraient l’arrivée de familles et d’entreprises au Nouveau-Brunswick et que ce serait suffisant pour compenser leurs réductions. Évidemment ça n’a pas fonctionné et nous avons perdu des centaines de millions de revenus nécessaires pour payer les frais de santé, d’éducation et des services sociaux.

Comment avons-nous payé pour ces réductions d’impôts? Nous avons emprunté de l’argent pour financer ces réductions. Et c’est ainsi que les Libéraux ont créé un déficit structurel qui, depuis, nous fait accumuler des dettes.

On penserait tout naturellement que la logique exige que nous éliminions les réductions d’impôts que nous ne pouvons pas supporter. Toutefois, l’idéologie de l’administration Conservatrice Alward semble l’obliger à poursuivre la politique fiscale téméraire des Libéraux.

La plupart des gens réalisent que les services gouvernementaux coutent quelque chose. Si nous voulons maintenir nos systèmes de santé et d’éducation alors nous devrions revenir aux taux d’impôts de 2008. Nous devons payer nos services. Cela semble évident. Mais l’administration Alward n’est pas d’accord. Elle préfère perpétuer la politique fiscale irresponsable des idéologues Libéraux.

Lorsqu’on écoute Blaine Higgs, on commence à comprendre qu’il veut utiliser le déficit pour nous forcer à accepter des choses que les NéoBrunswickois n’accepteraient pas autrement. Nos systèmes de la santé et d’éducation ainsi que notre filet de protection sociale ont déjà fait l’objet de réductions draconiennes. Des réductions additionnelles à notre système de santé ne peuvent maintenant que nous conduire vers la privatisation. Et des réductions profondes à notre système d’éducation ne forceront que les parents et les enseignants à payer de leurs poches. Des réductions aux services sociaux seront la cause de plus de misère, forceront les familles à compter sur la charité des banques alimentaires déjà incapables de faire face à la demande. Et sur le côté des revenus, ce déficit débilitant encourage l’administration d’imposer la fracturation hydraulique aux collectivités rurales en effervescence afin de capturer des promesses de redevances à venir.

Est-ce que le premier ministre Alward est en faveur de tout cela? Est-ce qu’il comprend bien ce qui est en jeu? Ou laisse-t-il son ministre des Finances poursuivre son propre programme idéologique?

Rien n’est gratuit en économie comme en écologie, il y a toujours quelqu’un qui doit payer l’addition. Les Libéraux étaient heureux d’emprunter pour payer leurs réductions d’impôt, car ils se reposaient sur leur croyance idéologique que des impôts moins élevés stimuleraient un jour assez de croissance économique pour éliminer les déficits. Mais comme le Parti vert leur a fait remarquer à l’époque se satisfaire d’une pensée magique nous laissera nous débattre avec un déficit structurel.

En refusant d’agir maintenant en restaurant le barème d’impôt de 2008, les Conservateurs vont faire suivre la facture aux familles qui ont besoin de soins de santé, aux professionnels de la santé et aux enseignants exploités au maximum, et aux NéoBrunswickois des campagnes qui perdront leur qualité de vie et leur environnement en leur infligeant la fracturation.

Le Parti vert du Nouveau-Brunswick est d’avis que nous devrions agir d’une façon responsable et restaurer les impôts de 2008. Nous ne sommes pas une province riche, et pourtant nos impôts sont les plus faibles à l’est de la Saskatchewan. Cela ne peut pas durer et l’administration le sait. Il n’est pas nécessaire de continuer de cette façon.